Copé annonce avoir tous ses parrainages : "Je serai le cinquième élément à côté de la bande des 4"

Jean-François Copé a confirmé vendredi dans les Grandes Gueules avoir réussi à rassembler tous les parrainages nécessaires pour se présenter à la primaire de la droite et du centre. Il souhaite dans cette campagne incarner "la droite décomplexée".

Jean-François Copé le confirme, il déposera ses parrainages "dans quelques jours". Après des mois de campagne, le député-maire de Meaux a réussi à rassembler tous les parrainages nécessaires pour concourir à la primaire organisée par Les Républicains, indique-t-il vendredi dans les Grandes Gueules.

Heureux d’y être parvenu, Jean-François Copé dénonce toutefois le manque de "fair-play" de cette pré-campagne dans laquelle il devait rassembler le parrainage de 250 élus dont au moins 20 parlementaires (sur 30 départements) ainsi que l’appui de 2.500 adhérents.

"Ca a été un gros travail que de mobiliser les parrainages. Il faut bien dire que tout a été organisé pour que la bande des quatre reste la bande des quatre (Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire, ndlr). Sur le plan pratique, certains ont eu accès au fichier des adhérents et pas d’autres. Certains utilisent allègrement les moyens du parti", accuse-t-il.
Des conditions qu’ont également dénoncé d’autres candidats comme Nathalie Kosciusko-Morizet ou Nadine Morano qui ont encore jusqu’au 9 septembre pour déposer leurs parrainages. D’après Jean-François Copé, des parlementaires auraient également reçu des pressions.

"Je confirme que j’ai un certain nombre de mes amis parlementaires qui m’ont dit avoir reçu des coups de fil de la présidence sur le thème ’si jamais tu soutiens Jean-François Copé, tu n’auras pas d’investiture’. C’était très moche. Ca rend d’autant plus hommage aux copéistes qui m’ont soutenu sans état d’âme et avec une détermination que je n’oublierai jamais", promet le candidat.

Le seul candidat "de la droite décomplexée"

Désormais, Jean-François Copé est en campagne contre ses adversaires déjà déclarés, qui forment un même groupe selon lui. "Je serai le cinquième élément à côté de la bande des quatre", souligne-t-il. Il veut dans cette campagne être "le candidat de la droite décomplexée", que n’incarne pas Nicolas Sarkozy d’après lui.

"Il est très décomplexé dans les mots, jamais dans les mesures. Sur le verbe il est très ’on va régler les problèmes, on ne reculera pas’, et en fait quand vous voyez les mesures ça n’a plus rien à voir", estime Jean-François Copé, revendiquant l’appellation "droite décomplexée".

"C’est moi qui ai inventé ce terme en 2012 parce qu’il y en a marre de ne pas faire ce qu’on dit. En 2007, Sarkozy avait dit vous allez voir la rupture, il ne l’a pas faite. Il a été battu en 2012 et avec lui les trois autres qui étaient au gouvernement : Juppé, Fillon, Le Maire", poursuit le député. S’il est élu, il promet une "méthode radicalement différente" en gouvernant par ordonnance à son arrivée à l’Elysée. Il promet l’adoption de 15 mesures destinées à relever le pays "dans les 40 jours de son élection". Avant d’y parvenir, Jean-François Copé devra passer par la primaire, il a prévu de lancer officiellement sa campagne le 11 septembre prochain au Canet où il détaillera ses propositions.

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