Jean-François Copé en Bretagne : pas de langue de bois IN ABP

L’institut de Locarn a décidé d’inviter tous les candidats aux primaires de la droite et aujourd’hui c’est Jean-François Copé, qui est venu débattre avec une assemblée de chef d’entreprises et de certains élus de droite comme Agnès Le Brun, la maire de Morlaix et Marc Le Fur, député de Loudéac et candidat malchanceux aux dernières élections régionales.

Jean-François Copé est une sorte de revenant de la politique après avoir été donné comme mort suite à l’affaire Bygmalion. Sauf qu’il a été disculpé et a bénéficié d’un non-lieu en septembre 2015. Il vient de publier un livre Le Sursaut français.

15 ordonnances qui changeront la France

Face à l’impossibilité de reformer la France. Copé propose, si il est élu président de la République, d’appliquer pendant 40 jours juste après les élections législatives qui suivront les présidentielles, l’article 38 de la constitution qui stipule que :

Le Gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demander au Parlement l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi__Article 38 de la constitution

L’article 38 a été utilisé par le Général De Gaulle en 1958 dans des circonstances que Jean-François Copé juge similaire à la situation de la France aujourd’hui.

Avant la première et la deuxième partie de son intervention Jean-Francois Copé a écouté l’analyse de la situation présentée et chiffrée par Alain Glon, président de l’institut, analyses qu’il a dit partager entièrement. Il n’y a pas eu de langue de bois. En fin de débat, Copé s’en est pris sans ménagement au pessimisme de Glon, l’accusant d’avoir perdu tout espoir. Glon de son côté affirmant qu’il faudra au moins cinq ans pour que la confiance revienne.

La différence de fond entre la France et l’Allemagne

Comparant la France et l’Allemagne et précisant qu’il n’y avait aucune raison que la France ne réussisse pas aussi bien que l’Allemagne, puisque les deux pays "étaient de même nature", Jean-François Copé a été interpellé par Joseph Le Bihan, co-fondateur de l’Institut de Locarn. "L’Allemagne que je connais bien pour y avoir vécu, a un système fédérale, pourquoi nous l’adoptons pas en France ?" a proposé Le Bihan. Jean-Francois Copé est contre. Déplorant plus tôt, pour justifier son gouvernement par ordonnances, qu’il faut 18 mois entre une proposition de loi et son décret d’application en France, l’ancien ministre a mentionné que, justement en Allemagne, les lois doivent en plus être approuvées par les Landers et que c’est souvent une autre source de blocage. Le fédéralisme est une complication inutile pour Jean-François Copé. Jean-Francois Coppé est d’accord pour décentraliser dans la mesure ou les régions n’en profitent pas pour créer plus de fonctionnaires et augmenter le déficit. Glon a rappelé que les Bretons économisent plus que la moyenne française et que au lieu de mettre leur argent à la caisse d’épargne, ils devraient le réinvestir en Bretagne dans des circuits courts d’investissements.

Vous avez voté pour Le Drian non ?

De nombreux intervenants ont pu poser des questions à l’ancien ministre. Le Ministre n’en a posée qu’une seule : "Comment vous Bretons avaient pu élire un Président de région qui n’a même pas fait campagne, et qui de plus, cumule les mandats en contradiction avec tout ce qu’affirme le Parti Socialiste".

Partager cet article

Jean-François Copé était en Bretagne les 3 et 4 juinLire cet article

Paru dans Ouest France, le 4 juin Paru dans Ouest France, le 3 juin (...)

Pour Copé, l’article 2 de la loi travail est « devenu le test de l’autorité de l’État »Lire cet article

CONTRE les blocages, Jean-François Copé se vante d’avoir découvert une « arme fatale » : le référendum d’entreprise. Celui que la loi (...)