Quand la France peut donner à l’Allemagne des leçons d’apprentissage…

En mai dernier, j’avais visité un centre d’apprentissage allemand à Sarrebruck. J’en étais rentré bluffé. Convaincu que nous avions tant à apprendre du modèle allemand d’apprentissage… Eh bien, mon opinion a un peu évolué ! Et si la France, quand elle mobilise ses forces, pouvait faire aussi bien voire mieux que l’Allemagne dans ce domaine ?

Je m’explique. Ce lundi 19 octobre, j’ai inauguré avec la ministre Martine Pinville l’IMA (Institut des métiers et de l’Artisanat) du pays de Meaux à Chauconin-Neufmontiers. Le centre d’apprentissage de Sarrebruck, d’un coup, m’a semblé bien obsolète !

L’Ima est installé dans des bâtiments magnifiques, innovants et respectueux de l’environnement. Une structure avec une capacité d’accueil de 1000 apprentis aujourd’hui et de 1600 jeunes à terme, 20 plateaux techniques ultra-modernes (par exemple huit moteurs de pointe dans l’atelier « garage » qui faisaient rougir de plaisir les « mécanos » concernés), 42 salles de cours, un personnel de formation compétent et motivé, 5 spécialisations proposées (alimentation-boucherie, boulangerie-pâtisserie, beauté, commerce, électricité et mécanique)… Bref, un projet de 40 millions € -mobilisés par la région, les collectivités et les fonds européens- dont nous pouvons être fiers !

Je discute avec des apprentis, ils me disent leur fierté de leur choix d’orientation car apprendre un métier, c’est le meilleur diplôme dont on puisse rêver… J’échange avec les responsables des différents pôles de formation, ils me disent leur confiance dans cet outil qui, assurent-ils, est la meilleure réponse pour mener les jeunes vers un emploi durable… Confiance et fierté. Deux qualités si nécessaires à l’épanouissement et à la réussite des jeunes, deux qualités si rares dans notre pays cerné par la morosité et la défiance…

Malheureusement la qualité de l’IMA du pays de Meaux n’est pas la norme partout dans notre pays. C’est plutôt une exception. Mais c’est bien la preuve que la rencontre d’acteurs locaux décidés et soutenus par les collectivités peut changer la donne… C’est la preuve que nous pouvons faire réussir nos jeunes comme en Allemagne si nous arrivons à généraliser cette expérience en faisant sauter les digues qui empêchent encore l’apprentissage d’être considéré dans notre pays comme une voie d’excellence.

Plus que jamais, l’apprentissage doit être une priorité pour en finir avec le chômage endémique des jeunes (25% des moins de 25 ans sont sans emploi !). Ce devra être l’un des premiers chantiers du prochain président de la République, l’un des principaux moteurs du sursaut français.

Qu’en pensez-vous ? A bientôt,

JFC.

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